Réalisé par Romain G. et Amayel K.
Ying Gao, 2005
La collection Walking City met en avant 3 robes évolutives.
Dans cette collection, Ying Gao cherche à donner une forme esthétique à l’immatériel (l’air).
Ici les robes sont comme une seconde peau, avec un système de pompes pneumatiques cachées qui remplissent d'air les plis de style origami du tissu.
Les vêtements de ce projet ont été créés en hommage au collectif d'architecture britannique Archigram qui, dans les années 1960, imaginait des structures habitables mobiles et gonflables.
Dans cette collection, Ying Gao utilise l’air comme un matériau à part entière. En effet, à l’aide de systèmes pneumatiques, elle fait gonfler leurs structures et fait ainsi évoluer ses créations. Grâce à ce système gonflable, les vêtements acquièrent une dimension ludique, accentuée par leur forme modulable.
La notion d’interaction est ainsi au cœur de ces créations de Ying Gao. Au contact du spectateur les robent évoluent, se gonflent et se dégonflent comme si elle prenait vie au contact de ce dernier. En effet, des capteurs de mouvement dissimulés sous la première robe détectent la présence des spectateurs et gonfle la robe tandis que la deuxième création réagit aux sons captés par un microphone suspendu faisant évoluer et transformer la robe. Enfin la dernière robe réagit directement au toucher, les plis de la robe bougent lorsque le capteur est activé.
En choisissant de faire du mouvement et de l’évolution le point central de ces créations, Ying Gao semble faire une métaphore entre ces robes et la ville, comme la ville elles prendraient vie et s'animeraient au contact de l’Homme.
Storyboard robe 1
Storyboard robe 2
Storyboard robe 3
« Walking City » est le nom d’une revue publiée par Ron Herron dans le cinquième numéro du « Archigram Pamphlet ». Ron Herron faisait partie du mouvement Archigram qui était un groupe de théoriciens qui publiaient leurs projets conceptuels architecturaux dans une revue d’architecture. Ce groupe a été créé en réaction à l’aire de consommation, d’après guerre. En effet, les théoriciens du groupe Archigram s’approprient les codes de la société de consommation hyper-technologique qu’ils appliquent à la ville dans leurs projets. Elle devient alors éphémère, consommable, préfabriquée et évolutive. Ainsi, en reflétant la société de consommation, ils transforment par exemple la conquête spatiale en des utopies urbaines combinant câbles, réseaux, structures gonflables, informatique…
Ying Gao a puisé son inspiration de l’origami japonais pour créer cette collection. L’art de l’origami s’est développé à partir de techniques de pliage de papier apparues il y a très longtemps au Japon. Cet art est maintenant pratiqué dans le monde entier et s’utilise également dans le domaine de la technologie. Pour rappeler l’aspect géométrique de l’origami japonais, la créatrice a notamment utilisé du nylon et du coton, appliqué par couches et plissé(s) afin de recréer les plis de l’origami.
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